elisa de rayonne ! nous raconte son histoire sur talented girls

Elisa de Rayonne ! nous raconte son histoire !

Aujourd’hui, je vous présente Elisa, la coach qui porte bien le nom de son entreprise : Rayonne ! Elisa est une boule d’énergie, d’enthousiasme et d’amour envers tous ceux qui l’entourent. Son don : lire à travers les gens et faire ressortir le meilleur d’eux-mêmes et de leurs relations. Dans cette interview, elle explique clairement comment rester vous-mêmes peut vous sauver la vie et vous mener vers la réussite. Une vraie dose d’inspiration ! Merci pour ce beau partage Elisa !

elisa de rayonne ! nous raconte son histoire sur talented girls

Bonjour Elisa, parle-nous un peu de toi !

J’ai fait des études à caractère commercial : un DUT Techniques de Commercialisation et un IUP Management commercial. On pourrait se demander quel rapport entre ça et le coaching, n’est-ce pas ? Il se trouve que les matières où j’excellais étaient les matières humaines, celles où il faut comprendre le client, créer du lien, être créatif… vendre pour vendre ne m’a jamais intéressée et pour moi, il n’y a pas de « profit » s’il n’y a pas une création de valeur « vécue » et « sentie ».

Ensuite, mon premier job a été un poste d’assistante marketing direct dans le service collecte de fonds d’une grande association, l’APF (la deuxième de France derrière la croix Rouge en termes de salariés). Là aussi, ce qui m’intéressait, finalement, c’était d’essayer d’infléchir la ligne éditoriale de nos appels à dons… qui ne touchaient pas réellement les donateurs avec des arguments « sains ». On faisait surtout appel à des mécanismes comme « les personnes ayant un handicap souffrent, aidez-les ». Là encore, on touchait beaucoup à l’humain. Et dans mon service, je réalisais que, mieux que personne, je « sentais » instinctivement les zones de friction et les zones de potentiel chez mes collègues.

Hélas, comme j’étais seulement assistante, je ne voyais pas comment avoir la légitimité de conseiller mes collègues pour les aider à se parler avec plus de transparence (pour résoudre les frictions), leur permettre d’y voir plus clair dans leurs insatisfactions… et surtout de voir leur potentiel exploité. Nos tâches étaient très définie, dans la structure qui était très classique, très pyramidale. Beaucoup de gens en souffraient… et je ne pouvais pas intervenir, alors que je voyais qu’avec des ajustements simples et sans coût financier, on aurait pu rendre l’équipe beaucoup plus confortable, et travailler dans la fluidité.

Cette ambiance (et beaucoup de questionnements personnels) ont fini par me peser tellement que j’ai demandé à partir avec une rupture conventionnelle qui a été accordée avec les meilleurs conditions du monde, et beaucoup d’humanité de la part de la DRH. Ce départ était vraiment un cadeau de la part de cette dame, et elle a veillé à ce que j’ai les meilleurs avantages pour rebondir, mais à ce stade… j’étais très loin de me douter que j’allais devenir entrepreneur. Le salariat était le seul modèle que je connaissais, et être indépendante me faisait peur.

Quand et pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’entrepreneuriat ? Comment furent tes débuts ?

J’ai pris une longue période de réflexion, un an (grâce au chômage et à l’indemnité de rupture) pour sentir vraiment ce que je ne voulais plus, et ce que je voulais. Je continuais de chercher un travail salarié, dans le développement associatif, mais sans en trouver. Jusqu’au jour où une célèbre coach canadienne, Lise Bourbeau, est venue donner un stage en France. J’adorais cette coach et ses livres m’avaient beaucoup aidée. Je me suis inscrite, je l’ai dit à mes amis et l’un d’eux m’a dit « tu fais la même formation que ma mère ? ».

J’ai découvert que cette dame avait en fait suivi un cursus complet de formation via l’école de Lise Bourbeau, l’institut Ecoute ton Corps. Cette formation était destinée à lui permettre de devenir coach. Le terme utilisé par Lise Bourbeau est « consultant en relation d’aide »… mais « coach » est un bon résumé. À ce moment, j’ai eu le déclic : j’ai compris que j’avais ce talent moi-même depuis longtemps, qu’il était sans doute le plus développé chez moi, mais surtout que devenir coach était un projet RÉALISTE… et réalisable.

Par chance, l’organisme Audace (la bien nommée !) donnait une formation à la création d’entreprise. Je l’ai suivie, et en mai 2014, j’avais déposé mon statut d’auto-entrepreneur. Cette formation a permis de « nettoyer » les peurs et les doutes que j’avais sur le fait d’être indépendante et m’a conforté dans mes forces.

Je suis actuellement au début de mon entreprise. Bien que j’aie déposé mes statuts il y a un an, j’ai commencé effectivement à coacher des personnes seulement en octobre 2014. Mes débuts sont donc modestes, avec très peu de clients, mais merveilleux du point de vue des résultats : les personnes que je coache progressent à vue d’oeil, et leur famille n’en revient pas. La maman de mon premier client m’a demandé de l’accompagner, tellement elle était heureuse des résultats de son fils !

 Vis-tu actuellement de ton entreprise ?

Actuellement, non, mais pour des raisons clairement identifiées. À ce jour, comme j’avais encore un petit manque de confiance en moi et en mes techniques de coaching, je n’ai que très peu parlé de moi à l’extérieur (dans la presse, via d’autres professionnels du bien-être, etc.) Donc je n’ai que peu de clients… mais c’est complètement « logique » car je n’ai pas encore entrepris d’actions de développement de nature à m’apporter un nombre suffisant de clients. C’est mon étape suivante et je suis en train de la démarrer avec succès et beaucoup plus d’aisance et de détente que je ne le croyais !

Pour le moment, je gagne à peu près le tiers du salaire que j’avais en salariée débutante. Mon épargne, et le fait que mon conjoint soit lui-même salarié permettent que ce ne soit pas lourd à porter. Mais bien sûr, je prévois de me faire connaître et d’arriver à mon ancien niveau de salaire d’ici un an.

Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi dans ce métier ? Comment arrives-tu à surmonter ces difficultés ?

Je dirais que la plus grande difficulté est de me faire confiance, tout simplement. J’ai fait des études qui poussaient très loin la réflexion commerciale, et j’ai encore du mal à contacter des partenaires potentiels sans avoir « bachoté » et préparé un argumentaire (qui serait de toute façon moins vivant et spontané que mon simple enthousiasme personnel…) et j’ai toujours un frisson de « peut-être je ne me suis pas assez bien préparée ou présentée » quand une personne me dit « non ».

J’apprends à reconnaître que les besoins des partenaires et des clients sont les leurs, et que leur « non » n’a aucun rapport avec un manque de qualité de ma part dans 95% des cas. Garder les yeux fixés sur le cap, et se donner à la fois des félicitations et du courage quand les clients et les chèques ne sont pas au rendez-vous est un talent indispensable à un entrepreneur. Il faut être très courageux, et cela implique d’être « vulnérable » c’est à dire ouvert aux remarques, aux critiques et aux « non ». Un « non » expliqué est une mine d’or pour comprendre comment avoir un « oui » la prochaine fois. Mais un « oui » qui bénéficie à tout le monde !

Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier ?

Ce que je préfère c’est que je peux être « vraiment moi ». Coacher les gens, ça m’a bien entendu demandé d’apprendre quelques techniques… mais essentiellement… je n’ai strictement aucun effort à faire ! Ou le seul effort que j’ai à faire, c’est de vraiment veiller à être moi-même. Coacher n’est pas une « seconde nature » pour moi, c’est MA nature. Seul ce qui est authentique « pousse » bien et « fleurit » bien. C’est merveilleux de pouvoir en faire son métier.

As-tu une anecdote à nous faire partager ?

Lors de ma formation à la création d’entreprise, j’étais entourée de gens plus âgés, et surtout, issus d’un milieu très entrepreneurial au sens classique : ces gens là pensaient argumentaire, labels, garanties… et moi, j’étais au milieu d’eux, avec une idée du coaching tout dans la fibre humaine, tout dans la spontanéité, dans la fraîcheur… et je sentais bien que leurs conseils très « carrés » n’allaient pas s’appliquer au public susceptible de s’intéresser à moi. Si des personnes se sentent bien avec moi, c’est justement pour mon côté anticonformiste, atypique et simplement… humain.

Avant la soutenance, et même après, le directeur de la formation, et quelques camarades ne donnaient pas cher de ma peau, je crois. Ils redoutaient que mon approche pas du tout traditionnelle soit un obstacle à la réussite… et c’est exactement le contraire qui s’est passé, comme je le supposais ! Il suffit de trouver le public qui aime les mêmes choses que soi. Vouloir rentrer dans un moule ne sert à rien, c’est comme vouloir courir un marathon avec des chaussures trois pointures plus petites que vos pieds.

Comment parviens-tu à gérer ton temps entre ta famille/vie privée et vie professionnelle ? Des astuces à partager avec nos lectrices ?

Actuellement, comme j’ai un petit nombre de clients, j’ai beaucoup de temps libre, dans le sens où je ne suis pas avec des clients six heures par jour. Mais comme je n’ai pas de bureau, et que je prépare le contenu de mes stages à la maison, je vois que la frontière vie privée et vie professionnelle peut être très poreuse.

Mes conseils :

  • En parler à nos proches, tout le temps, en réajustant en permanence. Ce qui fait peur à la famille, ce n’est pas tant les choses en elles-mêmes, mais le fait de ne pas savoir où on en est. Mon conjoint a eu un peu peur quand j’ai décidé de me lancer, et en parler tout simplement, en nous mettant d’accord sur ce que nous voulions et ce que nous ne voulions pas a tout simplement résolu cette peur.
  • Ce n’est pas grave DU TOUT si votre journée n’est pas d’un seul bloc, avec des horaires de « bureau ». C’est mon cas et j’ai remarqué que je le vis très bien car comme mon travail est un pur reflet de ce que je suis, ça me convient très bien d’écrire un article de développement personnel ou d’appeler un client entre 20h30 et 21h30… à cette heure-là, si j’étais salariée, je serais devant la télévision ou sur Facebook, ce qui est largement moins passionnant que de donner corps à ma passion. L’important est de savoir se reposer quand on en a besoin (et de ne pas attendre deux mois… car un entrepreneur au bout du rouleau est un entrepreneur fichu !), et de savoir lâcher de la pression tout de suite. Les horaires en eux-mêmes ne sont pas un souci tant qu’ils sont concertés avec les proches, et que tout le monde est content. J’ai constaté que mon conjoint était parfaitement content que je sois parfois absente le soir du moment qu’on se voyait à d’autres moments ou d’autres façons. Il n’y a pas de modèle tout fait, il faut faire le sien, car c’est le seul qui nous ira bien.

Comment c’est une journée typique, pour toi ?

Le matin, je vais sur Facebook animer ma page. Souvent, j’écris de petits articles, et je lis mes sites « ressources » habituels, qui sont les blogs ou les newsletters d’autres coaches, essentiellement anglophones. J’aime bien avoir mes rendez-vous avec mes clients en fin de matinée quand cet horaire leur va. L’après-midi, je prépare mes contenus de stage, je fais les mails de coaching pour les clients trop éloignés géographiquement pour qu’on se voie en rendez-vous (NB : on peut tout à fait accompagner des personnes par mail quand on voit qu’on a une bonne symbiose). Souvent, je fais les appels téléphoniques (toujours pour les clients éloignés) en deuxième partie d’après-midi ou début de soirée. L’après-midi, je rédige aussi mes plaquettes, et j’écris aux partenaires potentiels à qui je veux proposer un stage ou un atelier.

Quelles sont les 3 ressources (sites, applis, livres) qui ont changé ta vie d’entrepreneure ?

Je n’ai pas utilisé de ressources « entrepreneuriales » sous forme de site ou livre. La formation Audace a tout changé, mais ça a été la seule ressource purement entrepreneuriale.

Facebook, avec ma page Rayonne ! est un outil important pour moi, car il me permet de m’exprimer et de recevoir des retours positifs de mes lecteurs. Il ne m’a pas apporté de client, mais les retours positifs sont importants pour que je garde un fort niveau d’enthousiasme et que je puisse le communiquer. C’est un outil d’équilibre personnel, tout simplement.

Pour les coaches, ou les personnes qui veulent entreprendre quelque chose dans le développement personnel, je recommande quelques livres : les 3 livres du coach américain Mike Robbins, dont les deux premiers ont été traduit en français : « le pouvoir de l’authenticité : soyez vous-même » et « le pouvoir de la gratitude« . Le troisième « nothing changes until you do » (« rien ne change tant que vous ne le faites pas ») est également excellent et m’a beaucoup aidée.

Le blog de Christine Arylo et ses newsletters sont également des sources d’inspiration et de « reboostage » qui m’ont énormément aidée à oser et à entretenir un niveau d’auto-soutien indispensable.

Si tu l’avais su plus tôt, quelle erreur aurais-tu préféré éviter ?

J’aurais préféré… m’être moins laissée influencer par la manière mainstream de concevoir la relation d’aide professionnelle. J’ai cru au début qu’il valait mieux que j’argumente beaucoup, que j’aie une attitude détachée un peu comme les psychologues ou les psychiatres… alors qu’en fait les gens qui s’adressaient à moi venaient justement pour vivre AUTRE CHOSE que ça.

Du coup, durant les premiers mois, j’ai eu un discours un peu dissonant, où on voyait bien que je ne savais pas sur quel pied danser… au lieu de simplement embrasser mon style.

Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui veut se lancer ?

Trouvez ce que vous avez d’unique, et capitalisez dessus. Il ne faut jamais « inventer » ou « fabriquer » notre idiosyncrasie (un mot compliqué pour dire « ce qui nous rend spécial ») ou copier celle des autres : tout ce qui n’est pas vraiment authentique, cela se voit, et cela se sent, pour les clients et les partenaires.

Les entreprises que l’on veut côtoyer, ce sont des « histoires vraies » et des professionnels simplement humains et finalement… gentils. On nous enseigne en école de commerce que les clients veulent de la performance et de la perfection. Ce n’est pas exactement vrai. On peut être excellemment performant, si la relation est désagréable et fausse… un client sait se respecter, et nous remplacer par un professionnel avec qui il se sent mieux, même si les performances sont un peu moindres.

Tout le monde est fatigué du côté commercial agressif des entreprises et aspire à quelque chose de plus simple et de plus fluide. Comme dit maître Yoda « il faut désapprendre ce que tu as appris ». Les entreprises qui réussissent en ce moment ont décidé de faire cela et les personnes qui les ont créées se comportent simplement comme des *humains*, pas comme des Patrons avec un grand P ou des Entrepreneurs avec un grand E. Dans ces conditions, gagner de l’argent pour nous-même et nos salariés n’est plus une lutte pied à pied pour être le meilleur, mais une collaboration avec nos clients et nos partenaires où on gagne bien plus que de l’argent.

 

Retrouvez les conseils d’Elisa de Rayonne! ici !
Merci beaucoup Elisa !

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1 Comment

  • Finebouche

    Bonjour,
    Très riche article, merci pour la découverte !
    Une question cependant : vous ne vous revendiquez pas comme psychothérapeute.
    Est-ce pour une raison de « langage » et de « légalité »? (ça fait un peu inquisitrice de dire ça, mais ma question est amicale).
    Au final, telle que vous le décrivez, vous faites assez un boulot de psy, non ?
    Si non, pouvez-vous m’expliquer la différence ?
    Merci !

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