interview alisson et marion trafalgar magazine portrait des audacieux pour talented girls---

Allison et Marion de Trafalgar nous racontent leur histoire !

Attention, portraits inspirants ! Ce duo de jeunes étudiantes a tout pour réussir : une équipe soudée, un concept original et ambitieux, une plume talentueuse et surtout une passion dévorante ! Alisson et Marion sont deux amoureuses des lettres et des gens aux parcours singuliers. Elles ont réuni leurs passion en un projet prometteur : Trafalgar ! Elles peignent le portrait de ces audacieux aux histoires inspirantes. Elles aussi pleines d’audace, elles n’ont pas hésité à suivre leurs envies d’entrepreneuriat et de projet associatif malgré leurs faibles connaissances en la matière. Ces deux talented girls illustrent parfaitement l’adage : quand on veut, on peut ! Merci pour ce beau partage Allison et Marion !

interview alisson et marion trafalgar magazine portrait des audacieux pour talented girls---

Bonjour Allison et Marion, parlez-nous un peu de vous !

Allison : Je suis née au Canada à Montréal où j’ai fait toute ma primaire, puis j’ai déménagé dans le sud de la France à Cannes où j’ai fait tout mon collège et lycée. Je suis diplômée d’un bac ES mention européenne et italien. J’ai ensuite fait une classe préparatoire Hypokhâgnes puis une licence lettres modernes à l’Université de Lyon. Actuellement je suis en Master 2 Lettres modernes. En plus de mes études et de mon statut d’étudiant-entrepreneur, je suis la co-fondatrice de Trafalgar, Magazine des Audacieux et la responsable du pôle organisation !

Marion : Originaire de Haute-Savoie (Annecy) je suis titulaire d’un bac littéraire. J’ai ensuite fait une année de classe préparatoire littéraire hypokhâgnes à Lyon, avant de commencer une licence de lettres modernes. Actuellement, je suis en double Master 2 Lettres modernes Recherche et IAE (Institut d’administration des entreprises). Comme Allison, j’ai obtenu le statut d’étudiant-entrepreneur. Sinon en plus de mes études, je suis la co-fondatrice et la directrice de rédaction de Trafalgar Magazine. Suite à la bonne réception du magazine et aux nombreuses demandes de portraits professionnels, je suis également nouvelle présidente et associée de la société Trafalgar vous tire le portrait aux côtés d’un philosophe-juriste de talent. Merci le stage de fin d’année que j’ai pu effectuer grâce au statut étudiant-entrepreneur, dans l’élaboration de la société Trafalgar !

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

Allison : C’était pas vraiment un choix de se lancer dans l’entrepreneuriat. C’est plutôt le monde de l’entreprise qui nous a choisies. Beaucoup d’entrepreneurs, voulant se lancer, cherchent d’abord une idée depuis leur canapé.  Nous, c’est le contraire : on avait l’idée mais on ne savait rien de ce monde. À l’origine, “Trafalgar, Magazine des Audacieux” était uniquement un projet associatif commencé pour le plaisir. Le but : publier chaque dimanche le portrait d’un jeune audacieux lyonnais, mis en lumière par la plume de Marion qui est une jeune professionnelle de l’écriture, déjà publiée trois fois en maison d’édition parisienne. Mais de là à penser qu’au côté du magazine naitrait une entreprise… !

Marion : J’avais envie d’écrire sur l’Homme et de parler d’Audace car on était fatiguées d’entendre que les étudiants en Lettres n’allaient rien faire de leur vie. En janvier 2014, le projet est né de cette envie profonde de mettre en avant la plume, les mots, et de montrer que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas des bons à rien, mais qu’ils ont bien l’envie de concrétiser leurs projets. De là est partie l’idée d’un magazine des audacieux. Ça n’était donc pas une entreprise à l’origine !  Si ça l’est devenu c’est parce qu’au bout de 6 mois à peine, des professionnels, attirés par la plume atypique et notre identité, nous ont contacté pour commander leur propre portrait. Surprises et décontenancées par l’ampleur du projet, nous avons intégré l’accélérateur Boost in Lyon pour voir si aux côtés de la passion pouvait reposer une société. La réponse était oui ! Nous avons donc monté une société de portraits.

Comment furent vos débuts ?

Allison : À ce moment-là, je ne me suis pas sentie d’aller au bout d’une création d’entreprise. Plutôt effrayée par le monde du commerce et faisant confiance en Marion pour porter la plume à l’origine du projet, j’ai fait le choix de rester du côté du développement du Magazine. Je ne voulais pas perdre cet engouement, tout ce qui m’animait ! D’autant plus que depuis ce jour-là, nous sommes déjà 14 à travailler sur le magazine, c’est une vraie dynamique, foncer dans la même direction pour construire un empire !

Marion : Le début ? épique ! Mettez deux étudiantes en lettres dans le monde du commerce entourées de business model, de pitch, finance, comptabilité, levée de fonds… on n’avait aucune idée de  tout ce que cela représentait. Sans compter la difficulté de gérer les études, la rédaction du mémoire de fin d’année, le magazine et la nouvelle société ! C’est difficile d’être sur tous les fronts car le projet est très prenant et qu’on se retrouve déjà, à notre âge, face aux clients. Mais quoiqu’il en soit, les débuts étaient plein d’adrénaline, on a été boostées par l’arrivée des clients et les très bons retours . Nous avons été tellement bien entourées et poussées, qu’on ne s’est finalement pas rendues comptes qu’on commençait à entreprendre vraiment ! Enfin si.. Quand on se regardait dans le miroir !

 Vivez-vous actuellement de votre entreprise ?

Pour le Magazine, c’est un projet associatif et nous n’en vivons pas, même si le but, à terme est de le développer autant que possible. La société est à présent crée, et l’arrivée de nouveaux clients et de beaux contrats donnent beaucoup d’espoir pour la suite. C’est bon, je me suis enfin mis en tête que j’étais en train de créer mon nouveau métier ! L’avantage de cette entreprise, c’est qu’elle ne nécessite pas énormément en terme de coûts, il faut toujours la même chose : 10 doigts et de l’Audace !

Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous dans ce métier ? Comment arrivez-vous à surmonter ces difficultés ?

Allison : pour ma part, étudiante en lettres. Devoir se passer d’une base théorique, c’est certainement le plus difficile, mais c’est surtout un challenge qu’il faut prendre comme un jeu – un jeu sérieux. C’est de là que naît l’adrénaline, le bon stress.

Marion : Pour ma part, le plus difficile est de réussir à fait le pont entre plusieurs mondes : le monde étudiant et la vie sociale, le monde créatif et les portrait sur le magazine des audacieux, l’organisation d’évènements, le travail avec Allison et le monde de la société avec Trafalgar vous tire le portrait, les clients et le travail avec mon associé. Là, il faut réussir à rester jeune, fougueuse, motivée, créative, professionnelle, business woman… Il faut être sur tous les fronts, ne pas compter ses heures, être une femme avec 18 bras en fait !

Qu’est-ce que vous préférez dans votre métier ?

Allison : les rencontres : des gens, des profils, tous différents, de tous âges, de tous milieux. Si je m’étais destinée à la vie que j’avais – ou que l’on avait – prévu pour moi, je n’aurai jamais pu vivre tous ces moments si forts. Tous les gens que l’on rencontre me font vivre une aventure humaine vraiment enrichissante.

Marion : Pour le côté rédactionnel, ce que je préfère, c’est être cette éponge qui absorbe quotidiennement des récits de vie. Travailler pour le Magazine des Audacieux, c’est comme si, chaque semaine, on prenait une leçon par un coach de vie. A chaque fois qu’on réalise une interview, je me souviens de certaines phrases, de certains moments sur lesquels je m’appuie aujourd’hui pour avancer. Ce sont des leçons qui me galvanisent quotidiennement, et auxquelles j’aime donner de la valeur.  Pour le côté jeune dirigeante d’entreprise, ce que j’aime particulièrement, c’est cette espèce d’indépendance, de pouvoir choisir sa vie et d’en avoir conscience. J’aime savoir que je crée mon destin de A à Z, et qu’en me levant chaque matin j’avance sur mon projet de vie. Si je réussis, le sourire que j’affiche je me le doit (et je le doit à mon associé et à nos prestataires), si j’ai un coup de moins bien, je n’ai pas de patron à détester ou de nouvelle vie à rêver. Je crée aujourd’hui ce que je veux pour demain, point.

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Avez-vous une anecdote à nous faire partager ?

Marion : Il y en a trop ! J’en ai une qui me parle personnellement : Quelque temps avant de créer le projet, à l’époque où je m’ennuyais encore sur les bancs de la fac, j’ai postulé pour un stage dans une agence de communication. Le directeur m’a refusé parce qu’il avait suffisamment de stagiaires. Deux mois après, je l’ai rencontré à nouveau, il félicitait notre ambition et notre savoir-faire. « Mais quel idiot j’ai été de laisser passer ton cv  » voilà ce qu’il m’a dit quand je lui ai rappelé que j’avais postulé chez lui. Je crois que le fait que notre première cliente sur la société, le premier appel, vienne d’une journaliste du Huffington Post m’a aussi bien marqué. Du genre « Je ne comprends pas ce que je peux faire pour vous… »

Allison: Quand on nous a demandé de témoigner à la Chambre du Commerce et de l’industrie de Lyon sur le sujet “construire un solide projet avec peu de fonds” devant des personnes qui avaient le double de notre âge.  Qu’on nous demande d’expliquer notre parcours devant des gens qui ont d’avantage d’expérience professionnelle m’a paru hallucinant. Quand je voyais le public prendre des notes sur ce que disait Marion, j’étais vraiment fière et touchée.

Allison : Je pense que le jour où l’on n’aura plus d’anecdotes, ou que ce qui nous arrive nous paraîtra normal, on pourra arrêter de travailler.

Comment parvenez-vous à gérer votre temps entre votre famille/vie privée et vie professionnelle ? Des astuces à partager avec nos lectrices ?

Allison : mes proches, famille ou amis, se font tout juste à l’idée que je travaille vraiment dans ce projet, qu’il avance et se concrétise. Dès qu’ils l’ont vraiment réalisé, ils se sont montrés plus compréhensifs.  Mais c’est allé tellement vite, qu’ils n’ont pas eu le temps de se retourner et de suivre. Concilier vie professionnelle et vie privée me demande aussi de l’organisation : par exemple pour pouvoir partir 4 jours en weekend avec des amis, il a fallu que je le planifie deux mois à l’avance, et que je prévois mon travail en conséquence pour que je puisse leur consacrer le temps nécessaire. Mais ils se sont tous fait à l’idée qu’ils me verraient moins.

Marion : De mon côté, personne n’a vraiment été choqué car j’ai toujours été une tête brûlée hyper-active. Je rentrais peu chez moi, même du temps où je n’étais qu’à la fac, et pouvais travailler mes dissertations jours et nuits sans sortir de chez moi durant 4 jours. C’est presque de l’autisme parfois ! De ce côté là donc, il n’y a pas réellement de changement. Mon conseil serait de pousser le projet le plus loin possible à condition qu’il continue de te faire grandir. Tant que mon visage exprime de l’épanouissement, personne ne viendra remettre mon implication démesurée en cause. Si le projet avance et te rend heureux, ton entourage sera également heureux pour toi. Lorsque mes proches interviennent, c’est qu’il est temps que je m’arrête et heureusement qu’ils sont parfois présents pour me le rappeler car quand on tient sa vie entre ses mains, on a toujours peur de lâcher le travail. L’astuce c’est aussi d’être vraiment efficace. Je lis beaucoup de livres pour savoir comment se fixer des objectifs et les hiérarchiser, pour qu’une fois atteints, je puisse m’arrêter.

Comment c’est une journée typique, pour vous ?

Allison et Marion : Nos journées ne se ressemblent pas, mais on pourrait les classifier selon 3 modèles :

– les journées bureau où nous sommes à l’incubateur toute la journée à travailler la stratégie, l’opérationnel du projet.

– les journées où Marion s’absente pour gérer le business : les rendez-vous professionnels, avec les clients ou les partenaires, les rendez-vous avec notre développeur, notre graphiste, ou encore notre chargée de communication, pour faire des briefings, ou encore les soirées réseautage.

– les journées sur le terrain pour le webzine : interviews et shootings.

S’il y a un point commun entre toute ces journées , c’est leur intensité : qu’on assure une série de rendez-vous ou bien que l’on boucle plusieurs grosses tâches, elles sont toutes vraiment denses.

Quelles sont les 3 ressources (sites, applis, livres) qui ont changé votre vie d’entrepreneure ?

Marion : Un livre m’a personnellement marqué : Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen Covey ! Mais j’avoue, au début j’ai osé acheter l’entrepreneuriat pour les nuls.. Comme quoi… !

Il y a aussi ce livre dont je n’arrive plus à retrouver le nom, qui traite de toutes les erreurs qu’il faut faire pour réussir. Je l’ai trouvé génial car on a souvent tendance à se tourner vers les réussites entrepreneuriales qui nous font forcément rêver ; mais quand on prend conscience des échecs des autres – petites ou grande boites –  on peut mieux se faire une idée du chemin à prendre.

Allison : Le doodle est un outil vraiment pratique quand il s’agit de planifier des événements lorsqu’il y a beaucoup de personnes en lien. Pour nous deux, apprendre à manier Google drive  a été vraiment bénéfique afin de tout recentrer et organiser avec les autres membres de l’équipe. En plus de tout cela, Facebook est  notre premier réseau de diffusion, et de manière général, tous les réseaux sociaux sont une mine d’or de communication, de prospection, de découverte.

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Si vous l’aviez su plus tôt, quelle erreur auriez-vous préféré éviter ?

Allison: c’est une erreur et en même temps, ça n’en est pas vraiment une, car elle n’est pas faite sciemment : j’aurai aimé m’écouter plus tôt et ne pas me voiler la face, savoir que j’allais et que je voulais me lancer dans l’entrepreneuriat. Il ne faut pas s’obstiner dans quelque chose qui ne sera pas notre avenir et qui ne nous motive pas. L’auto-persuasion est une grosse erreur. Si j’avais lâché prise plus tôt j’aurai sans doute eu moins de difficultés aujourd’hui. Plusieurs fois on a failli suivre – quand on ne l’a pas effectivement suivi – l’avis d’un autre, alors que notre idée préalable était meilleure. Un de nos coach de BoostInLyon nous avait mises en garde : dans ce milieu on vous donnera mille conseils. Mais s’il y a une chose que vous devez savoir, c’est que vous devez toujours vous écouter.

Marion : L’erreur que je ne referai pas : j’aurai tendance à dire accorder ma confiance trop vite et à la fois, je suis incapable de me dénaturer. Quand on se lance, on n’a rien et on a besoin de tout, ce qui implique une tendance à accepter très vide l’aide qui se présente. On a donc eu quelques difficultés avant de trouve cette stabilité, ce noyau dur ; il nous a fallu mettre en œuvre notre capacité de rebond et de résiliation pour trouver la bonne équipe. Si je devais recommencer, je me donnerai plus de temps pour connaître la personne, et accorderai moins de place à l’instinct. Le projet est comme notre enfant, on ne le confie pas à n’importe quelle baby-sitter. Aujourd’hui, j’ai l’impression que personne ne réussira à trouver des épaules aussi costauds que celles qu’on a à nos côtés dans ces deux projets !

Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui veut se lancer ?

Allison: Avoir confiance en soi. Croire en soi aussi fort que possible ouvre plein de portes et d’opportunités. Ça sonne comme un cliché, mais c’est vraiment essentiel. Si tu ne crois pas en toi et ton projet, il sera difficile de le réaliser.

Marion: il y en a deux :

– d’abord, entourez vous ! Je n’aurai pas pu faire ce projet seule. On a beau avoir certaines compétences et beaucoup de passion, si ça n’est pas sublimé par une équipe, une identité visuelle, poussé par un réseau, de fidèles lecteurs, ça ne vaut rien ou pas grand chose.

– Ensuite, je dirai qu’il n’y a qu’un seul objectif qui compte, et c’est le vôtre. Dans l’aventure entrepreneuriale, certains n’aimeront pas ce que vous faites, ni comment vous le faites ; ils vous diront que vous travaillez trop ou pas assez, que vous êtes folle de vous lancer si petite, si jeune, si… ! mais si vous, vous savez qui vous êtes, d’où vous venez et où vous voulez atterrir, vous aurez toutes les chances de réussir. Armez-vous ! Soyez Audacieux !
interview alisson et marion trafalgar magazine portrait des audacieux pour talented girls

 

Retrouvez les portraits d’audacieux dans Trafalgar le magazine et Trafalgar vous tire le portrait ici !
Merci beaucoup Alisson & Marion !

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4 Comments

  • Margaux - Oh et Puis

    Je crois que c’est l’un des plus beaux témoignages que j’ai vu ici ! en ce moment j’ai besoin de me remotiver et quand je lis cet article je retrouve un peu de courage ! Merci et je file découvrir ce magazine en ligne !

    • Anouk_Talgirls

      Super contente que les filles aient pu te motiver, elles sont très inspirantes ! Courage pour tes projets, tu es pleine de talent !

  • Claire de Buttet

    Très très inspirant ! Ca me rebooste à fond dans tous mes projets !
    Mille merci à ces 2 talented girls et à toi Anouk ! Gratitude !

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